Une vie communautaire en réponse au capitalisme libéral..

[Ayez le courage de lire le post en entier malgré sa longueur ]
On en a pas mal parlé ces temps-ci avec Thomas, et en fait je me lance dans le sujet pour savoir ce que vous, vous en penser.

D'abord je m'explique :
Au XIXe face aux changements (boulversements même) sociaux et économiques de la révolution industrielle, certains penseurs ont été amenés à penser à une alternative, à des solutions, pour une vie beaucoup plus juste, égalitaire et épanouie socialement.. En fait l'interrogation portait sur comment passer d'une société d'Ordre injuste, à une société plus démocratique politique, mais une société de classe, toujours aussi injuste puisque inégale entre les classes. C'est ce qui plus tard donnera la naissance au socialisme en tant que tel, ou en tout cas à l'une de ces branches majeures du XIXeme : le socialisme utopique (et cela bien avant l'idéologie marxiste).

La solution de ces penseurs était dans la création de petites et moyennes communautés. En effet, les penseurs étaient influencé par les Lumières dans le sens où il croyait en la bonne raison de tous les hommes, ce qui ne poserait donc pas de problème dans leur vie en collectivité.
Ces communautés seraient la création par l'initiative des citoyens d'une contre-société capitaliste au sein même de la société capitaliste, et ce serait la multiplication de ces sociétés qui progressivement devrait remplacer la société capitaliste globale. En gros ils pensaient que les gens allaient trouver leurs communautés géniales, et qu'ils en reproduiraient d'autres comme une alternative à la société capitaliste, et que par leur reproduction elles prendraient definitivement la place de la société capitaliste.

Ca peut paraître beau, curieux ou totalement utopique (ou même n'imp pour certains), mais quoi qu'il en soit certaines de ces sociétés ont bien vu le jour, et même un assez grand nombre. Seulement, la plupart de toutes ces sociétés ont quasiment toutes échouée, pour de multiples raisons, et en 1920 il n'en restait à vrai dire quasi aucune.. Jusqu'à l'apparition des hippies, qui ont repris l'idéologie et ont crée des semblantes communautés socialiste, à la façon des penseurs du XIXeme.

Thomas a trouvé des semblants de ces communautés qui vivent encore aujourd'hui (faut l'avouer il y en a peu) comme Longo May en France par exemple, qui a été crée en 1968 et qui existe toujours encore aujourd'hui!!

Ca vous inspire quoi à vous?
Qu'est ce que vous en pensez dans l'application réelle (est-ce que ça peut réellement fonctionner ou est-ce que ce n'est pas un vieux rêve de pacifistes impossible) et sur la forme (est-ce qu'on peut changer les systèmes politiques globaux par le pacifisme en donnant l'exemple, ou est-ce qu'une bonne vieille révolution dans la violence est obligatoire comme dirait Marx). Je dis bien les systemes politiques globaux, car il y a aussi le choix du vote, mais que ce soit pour les utopistes ou les marxistes, ils envisagent tous leur mouvement à une échelle planétaire et non d'un pays. On en défend pas les petits intérêts sociaux de quelques uns d'un pays en laissant crever les autres pourtant dans la même situation 200kms plus loin dérrière la frontière. Le vote lui ne s'envisage pas à la même échelle.

[ Si le socialisme utopique vous a passioné sur ce petit post, et que vous voulez plus d'informations ou de détails sur le mouvement, j'ai fait un exposé dessus et je peux l'envoyer via msn (ou le poster sur le fofo) à ceux que ça intérésse! Si le post fait pas un bid quoi lol]

Je pense que c'est possible, si cela reste à petite échelle, quelques groupes parsemé sur le globe qui vivent en communauté, il en existe d'ailleur (ex : les rasta a Dominique dans les caraibes, ou certaines communautés dans la jungle)

A plus grande ça me semble trop difficile, trop de changement et surtout trop de réfractaires. En effet tant que cela reste à l'echelle d'un groupe, cela marche car cela résulte d'un choix de vivre ainsi ou alors les personnes y ont grandi, alors les gens sont dans cet esprit de communauté. Mais demander à des gens qui connaissent la vie que nous menont actuellement dans les pays occidentaux de tout quitter pour vivre autrement c'est impossible (moi le premier je pense que cela me semblerait très difficile) Je pense que si un jour notre façon de vivre doit changer pour adopter un systeme different aussi bien au niveau de l'économie, que de la politique, de la gérance d'un pays, de nouvelle frontières ou je ne sais quoi, cela se fera en réponse à de grandes catastrophes( économique, écologique, ou autre). Tant qu'on ne sera pas au pied du mur, rien ne changera, ou alors à une trop petite échelle pour que cela anonce un réel virage dans notre mode de vie. Je pense qu'une bonne grosse catastrophe ecologique mondiale permettrait cela, une sorte de reprise de ses droit par la nature, nous forcant a réfléchir sur une façon non pas de vivre mais de survivre tout simplement, et surtout sur la façon dont nous vivons actuellement. Ainsi peutetre que vivre en communauté serait possible à mettre en place. Mais je ne pense pas que l'on puisse compter sur la simple volonté des gens.
Personnellement cela ne me dérangerait pas forcement de vivre en communauté, meme si j'appréci certain coté de la du modele privé et solitaire, alors un "mix des deux" pourquoi pas, une sorte de mi-chemin entre une vie basé sur l'achange, la vie en groupe, mais conservant quelque vestige de notr modele d'individualisme, pour que chacun puisse trouver une part de personnel dans cette communauté (oui je suis assez modéré comme garçon). En tout cas je suis pour un monde totalement different de l'actuel.

Quand a l'idée de révolution, je ne pense aps que cela marcherait, cela conduirer a l'instauration d'un nouveau pouvoir different, voir mieu mais fonctionnant avec les bases : les pays actuels, l'économie actuelle, ... enfin a moins d'une révolution globale et généralisé a tout le globe, je ne pense pas qu'un seul pays puissent avoir la volonté politique de changer radicalement ça façon de fonctionner et réussir à insufler un vent de changer à l'échelle mondiale.

Sinon pour ton exposé je veux bien que tu me l'envoi, ça m'intéresse assez comme sujet, cela me permettra de combler certaines lacunes.

Je suis un peu aurelien je crois qu'il est difficile aujourd'hui vue le coté réfractaire des gens et l'avancement du capitalisme d'esperer un changement en douceur mais rien nous empeche de creer des communauté à part ou d'avoir des modes de vie en contradiction du capitalisme à petite ou grande échelle.

Je veux bien plus d'info sur Longo May et ton exposé akouel.

En tant que socialiste utopique à tendance hédoniste je vous suis dans une communauté sans soucie

Une petite présentation de longo mai.

I- L'historique

Tout d'abord longo mai signifie en occitant " longtemps encore." Il s'agit ici d'un message d'espoir né suite aux évènements de mai 1968.
Les origines de ce groupe ne sont pas française mais plutot Suisse et Autrichiennes.

C'est Roland Perrot, dit "Rémi", responsable du service d'ordre de la Sorbonne en mai 68, qui après la retombée des tensions, décide de s'exiler en autriche pour échapper à la police qui le recherche. Il rencontre là bas Spartakus: psedo phalanstaire autrichienne.

De retour en France, il décide avec un petit groupe d'ami, de créer la comunauté de Longo mai en provence. Il rencontre dans les prémices de son projet Giono, un célèbre écrivain partisant du socialisme utopique qui finit de le convaincre de la forme qu'il convient de donner au projet. Dès lors on peut dire que Lango mai est une communauté directement inspirée du socialisme utopuique et de ses phalanstaires.

A ce jour, il existe 5 coopératives Longo Maï en France, une en Suisse, une en Autriche, au costa rica et une en Ukraine. L'ensemble des participants se réunissent une fois par an. Par contre, au sein de chaque communauté, les réunions sont quasi-permanentes, le soir, après un repas collectif.

II- Statut et activité

Longo Mai à le statut d'une société de coopérative ouvrière de production (SCOP). Aujourd'hui, la propriété des lieux est collective sous forme de GFA, (groupement foncier agricole). Mais en réalité la questions du statut est essentiellement juridique, et permet uniquement à la communauté de s'intégrer dans l'espace national. En fait, la communauté tant à une autogestion qui s'accompagne d'une relative autarcie.

Pour les cinq coopératives française de longo mai ( en provence), l'activité principale est la laine. A cette activité s'ajoute la culture fruitière, ainsi que la culture céréalières. Le tourismes sociale est également venu apporter une ressources supplémentaire à Longo Mai. Il faut savoir que bien que les habitants ne roule par sur l'or, leur qualité de vie est tout à fait honnorable, et ils arrivent parfaitement à survenir à leur besoins.
La production d'électricité se fait au sein de la communauté par un système hydro électrique, et le traitement des eaux est lui aussi assuré en interne.
La communauté français a également son canal radio privé, ainsi que son groupe de musique qui permet de diffuser l'idée et la culture de la psedo phalanstaire à travers diverses manifestations à caractère social.
Les ressortisants sont de nationalité diverses, permettant ainsi un enrichissemnte culturel important, mais aussi un métisage linguistique hors du commun sur le sol français.

Depuis peu, le maire de la commune de louan fait parti de la communauté, et l'"école du village a été de nouveau ouverte pour les enfants de la communauté.

III- ouverture

Cette communauté semble donc proposer une alternative au modèle captilaiste plutot prometeuse, ayant mis l'homme au sein de la société et non plus la chose, pour une vie dépourvue d'objectifs productivistes et un bien être plus grand. A longo mai il n'y a pas de nationalité, pas de discrimination sexuelle ou éthniques, juste une solidarité parfaite entre des femmes et des hommes, entre de jeunes et vieux, qui partagent tous un même plaisir: celui de vivre

ON peut rentrer et partir de longo mai sans condition, des enfants y naissent puis en partent, d'autre y viennent et y meurt.

Pourrons nous continuer à produire indéfiniment plus, sans aucun respect ni de l'environnement, ni de l'homme? La réponse et non, mais le politique reste sourd§ Or, Longo mai n'est pas politique, juste une réalisation concrainte de quelque homme qui propose une solution au excès et au menace que le capitalisme laisse peuser sur la planette.
Aujourd'hui l'idée de la phalanstaire me tente plus que jamais, et à tout dire, j'hésite de façon féroce à claquer la porte à ce monde ou les gens sont plus que jamais au service des choses.

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Allez ça me fait tellement plaisir de vous le poster, et comme ça vous interesse :

LE SOCIALISME UTOPIQUE EN EUROPE 1815-1850.


I. Présentation du socialisme utopique et origine :
A. Contexte : une période de crise sociale.
B. L'idéologie socialiste comme réponse.

II. Les différents courants du socialisme utopique :
A. L'école Saint-simonienne.
B . Les projets fondés sur l'association ouvrière.
C. Les socialistes politiques.

III. De 1815 à 1850, une idéologie brève : les limites.
A. Les difficultés propres à l'idéologie et à la période.
B. La concurence du socialisme scientifique.



Intro :

"Le socialisme n'est pas une science, une sociologie en miniature, c'est un cri de douleur et parfois de colère, poussé par les hommes qui sentent le plus vivement notre malaise social" ,
voilà comment le sociologue français Emile Durkheim définissait le socialisme, et il est vrai que bien souvent ce courant politique se veut une réponse à la ou aux questions sociales.

Dès le début de la révolution industrielle, certains se sont penchés sur les conséquences sociales de cette révolution, un demi-siècle avant Marx, pour fonder un mouvement qu'on qualifiera par la suite de "socialisme utopique" , et qu'on accordre principalement à la période 1815-1850, c'est-à-dire à la nouvelle société de classe (par opposition à l'ancienne société d'ordres).

Alors, qu'est-ce que le socialisme utopique, qu'est-ce qui en fait une idéologie distincte au sein de l'histoire du socialisme? Et enfin, pourquoi est-ce une idéologie propre à sa période?

L'exposé présentera donc dans un premier temps le socialisme utopique ainsi que ses origines, pour voir ensuite ses réalisations et grands courants, et enfin exposera ses limites pour montrer pourquoi c'est une idéologie qui a connu une vie historiquement si courte.


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Transition 1 :
Comme toute idéologie, le socialisme utopique est d'abord le produit d'une période, et en effet c'est la première révolution industrielle, période de boulversements économiques mais aussi sociaux, qui a donné naissance à ce socialisme.
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I. Présentation du socialisme utopique et origine :

A. Contexte : une période de crise sociale.

Dès la fin du XVIII ème siécle, les pays occidentaux (en particulier d'abord l'Angleterre puis la France) commencent à connaître une forte croissance, on se trouve dans les prémices de la première révolution industrielle. Cette révolution provoqua des mutations socio-économiques (deplacements de personnes, urbanisation, développement de l'industrie..) qui donnèrent cour à deux types d'interprétations économiques : la première libérale et l'autre socialiste. A l'opposé de la théorie libérale, les penseurs socialistes considéraient que la réorganisation de l'économie était une priorité dans la mesure où les incohérences du système engendraient la misère et l'injustice sociale. C'est donc par le refut des lois capitalistes exposées par Adam Smith en 1776 dans son oeuvre De la richesse des nations que la réflexion socialiste naquit : il fallait faire coincider les besoins de l'individus en même temps que ceux de la communauté.

Le socialisme est donc tout naturellement d'abord nait en Angleterre où la révolution industrielle était la plus avancée et où donc la misère ouvrière était la plus remarquable; ainsi qu'en France, qui était le grand foyer des idées politiques révolutionnaires (pays des Lumières et de la révolution).

Les premiers idéologues du socialisme sont donc d'abord des observateurs, qui remarquent des inégalités qui leur semble être mauvaises pour la bonne marche de l'économie et qui sont néfastes sur le développement de l'homme. Pourtant, les idéologues socialistes de la première moitié du XIX ème siècle ne connaissent pas vraiment d'unité dans leurs buts et leurs moyens, ce ne sont d'ailleurs pas eux-même qui se sont classés "socialistes utopiques" (c'est-à-dire membre d'un courant politque), mais ce seront Engels et Marx qui plus tard les qualifieront de tel. Au contraire, chaque penseur se pense unique et seul porteur de la vérité. Cependant les idées très proches des premiers penseurs socialiste permettent de parler réellement d'UN socialisme utopique, qui a en commun d'imaginer une société idéale, en utilisant des moyens différents.


B. L'idéologie socialiste comme réponse.

L'idéologie socialiste de cette époque, que l'on qualifiera donc plus tard d'utopique, se veut une réponse aux questions sociales. Le socialisme utopique prône la transformation sociale et l'édification d'une société idéale, fondée sur l'abondance et l'égalité. Le socialisme utopique repose sur une vision deterministe de la société, c'est-à-dire que c'est la société qui fait l'homme, celui-ci est le produit de son environnement et de ses conditions. Pour les socialistes utopiques, c'est donc par l'amélioration des conditions de vie des travailleurs qu'on peut lutter contre les maux sociaux.

Le mouvement socialiste est divisé dés son apparition, notamment quant aux moyens d'arriver à la socialisation des membres de la société, mais dans l'ensemble, ces penseurs ne se soucient peu des moyens de parvenir a leurs fins, et de façon générale ils comptaient sur la générosité des membres de la société. En cela, ces doctrines ont en commun de reprendre la philosophie des Lumières, notamment en ce qui est de la "toute puissance de la raison", mais aussi de l'égalité entre les individus.

Pour la majorité, le socialisme utopique se caractérise donc surtout par sa méthode de transformation de la société, qui ne repose pas sur une révolution politique (contrairement à ce que sera plus tard le marxisme) mais sur la création par l'initiative des citoyens d'une contre-société capitaliste au sein même du système capitaliste. C'est la multiplication de ces communautés socialistes qui doit progréssivement remplacer la société capitaliste. C'est certainnement le contexte du siècle agité par les révolutions et les boulversements qui a permi de developpé cette pensée socialiste non-violente.

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Transition 2 :
Le socialisme utopique designe donc les doctrines des premiers socialistes européens au début du XIX ème siècle. Il s'inscrit à l'origine dans une perspéctive de progrès et de foi dans l'Homme. Ces penseurs sont utopistes car même si ils font une analyse de la réalité sociale, ils construisent des modèles de sociétés idéales.
Cependant, il ne faut surtout pas rester à penser que le socialisme utopique ne resta qu'une idéologie, qu'un rêve; celui-ci essaya de s'ancer dans la réalité, c'est ce que nous allons voir dans cette seconde partie.

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II. Les différents courants du socialisme utopique :

A. L'école Saint-simonienne.

Il peut paraître paradoxale d'attribuer les premières idées socialistes au Comte de Saint Simon, qui était un grand noble libéral, defenseur acharné du progrès industriel et des entrepreneurs.
Pourtant, son analyse du progrès économique et de ses conséquences sociales s'affranchit de la théorie individualiste des libéraux, et c'est ce qui en fait pour certains le premier socialiste. Saint Simon accorde notamment beaucoup d'importance à la fin de sa vie au prolétariat et à l'éducation, préconisant ce qu'il appelle un "nouveau christiannisme" (nom d'une de ses oeuvres publiées en 1825), basé sur la fraternité.
Une meilleure compréhension du passé ouvre les porte d'un meilleur avenir, l'âge d'or est devant nous selon Saint Simon. En effet, sa rélexion se situe d'abord dans une perspective historique : les sociétés enchainent des périodes stables et des périodes critiques, comme le fut la révolution française selon lui. Ces périodes critiques sont néfastes à la société dans son ensemble, et il convient donc de rétablir l'harmonie, avec l'aide du développement industriel qui doit être au service du bonheur de l'ensemble de la société.
Cette pensée de Saint Simon murit justement en 1815 ( début de la période de l'exposé), qui est l'année de la Restauration des Bourbons et du congrés de Vienne qui parait être en France un retour en arrière. Pour un progrés industriel qui lui semble essentiel, l'économie ne doit pas reposer sur les propriétaires comme il le craint avec ce retour, mais il faut au contraire une réorganisation des pouvoirs pour permettre un développement industriel : il faut laisser gérer les plus compétants c'est-à-dire les savants et que dans le même temps les capitalistes éduquent le prolétariat. La production deviendrait alors un but commun pour tous, il y a une collaboration des classes sociales (plutôt qu'un lutte comme chez Marx).
Le socialisme de Saint Simon est donc à caractère technocratique avec une élite detentrice d'un savoir et des exécutants, plus ignorants mais qui deviendront de plus en plus éduqués avec le temps.

A sa mort, ses disciples se réunirent pour fonder l'école saint-simonienne et exposèrent leur doctrine en 1830 dans un manifeste. Cependant l'école connu rapidement un schisme entre des partisans plutôt libéraux et les partisans d'un socialisme plutôt scientifique, c'est-à-dire plus marxiste (explication dans le III). De façon concréte, les Saint-simonniens sont passés de la théorie aux fait lors de la retraire à Ménilmontant, où ils menèrent une vie communautère. D'autres parts, des saint simonniens ont également oeuvrés pour des entreprises collectives (comme le canal de Suez par exemple).


B . Les projets fondés sur l'association ouvrière.

C'est cependant Robert Owen au Royaume-Unis qui est considéré comme réellement le premier à mettre en pratique ses idées, avec la création d'une communauté de travail.
Robert Owen était un manufacturier anglais qui lui aussi, tout comme Saint Simon, été convaicu de la marche inéluctable de la révolution industrielle, mais qui s'interroga néanmoins sur son coût social. En effet, il observa que l'appat du gain engendrait l'exploitation de la main d'oeuvre et dans le même temps la décomposition social, mais que d'un autre côté le chômage et les crises de surproduction apparaissaint comme un disfonctionnement pour la société. C'est dans le but de lutter contre ce paupérisme, qu'Owen developpa sa solution pour les hommes : l'union pour contrôler l'outils de travail.
Ainsi, pour rendre le travail agréable, Owen préconisait l'installation de communautés d'environ 1200 personnes, permettant cette union. Toutes les personnes seraient bénéficiaires d'un emploi et disposant d'un appartement privé, et l'éducation des enfants seraient pris en charge par la communauté.
Fidèle à sa théorie, il est notamment célébre pour deux de ses réalisations : il tenta tout d'abord d'ouvrir un magasin d'échange à Londres, où les ouvriers échangent leurs heures de travail contre d'autres heures de travail (type SEL d'aujourd'hui); puis il tenta une nouvelle expérience en créant les communautés de travail que nous avons vu d'abord en Angleterre, puis aux Etats-Unis, dont la plus célébre est celle de New Harmony.

Dans la même optique (c'est-à-dire rendre le travail attrayant), le français Charles Fourier classe chaque type d'hommes et de femmes en 810 catégories correspondantes à ce qu'il appelle des passions. Grâce à ce classement, Charles Fourier cherche à créer des communautés harmonieuses, qu'il appelle des "phalanstères" (qui vient de phalange (=groupement) et de stère (=monastère)) où sont réuni des personnes détenantes des mêmes passions, car ainsi on trouve dans chaque phalanstère un équilibre des passions humaines. Le phalanstère se forme par la libre association de ses membres, et celui-ci est une sorte d'association coopérative agricole pouvant acceuillir 400 familles au milleu d'un grand domaine cultivable. La propriété est collective et les bénéfices sont répartis en parts égales, le travail apparait alors comme un droit.
En France, mais aussi au Brésil, aux Etats-Unis ou en Europe de l'est, la pensée de C. Fourier a inspiré de nombreuses réalisations de phalanstères.

C. Les socialistes politiques.

L'industrialisation, qui commence à devenir très forte à partir de la moitié du XIX ème siècle, durçit encore plus les rapports de classe, ce qui donne naissance aux socialistes politiques. En soi, les socialistes politiques ne se trouvent plus réellement dans l'optiques des socialistes purement utopiques comme les précédants, mais leur proximité dans les idéaux (même si ils ne sont pas proches dans leurs moyens) a amené Marx a classé aussi ces socialistes politiques comme utopiques.

Etienne Cabet fait parti de ces utopistes politiques. Il trace dans son Voyage en Icarie (1840) un projet communiste dans lequel la propiété individuelle est ignorée et où la production est programmée en vue de satisfaire les besoins de chacun. En effet, selon lui les communistes sont les disciples, les imitateurs et les continuateurs de Jesus Christ, qui avait renoncé a la propriété individuelle. Les individus, non propriétaires, seraient alors en parfaite égalité.
Aprés une carrière politique loupée (il est battu aux éléctions d'avril 1848), Etienne Cabet et certains de ses disciples s'installent aux Etats-Unis pour fonder sa communauté. Il met sa théorie en pratique et fonde une Icarie qui contiendra à son maximum 526 hommes.

L'un des plus célébres socialistes politiques est sans doute Proudhon. Bien qu'il qualifiait les anciens socialistes d'utopiques ironiquement, Marx classe Proudhon comme lui aussi un utopique. Proudhon fit notamment scandale en assimilant la propriété à du vol, contrairement à la possession efficace d'un travailleur qui travaille pour lui-même. Selon lui, une banque d'Etat doit emettre autant de monnaie que nécéssaire pour permettre à tous d'acquérir un bout de terre ou son outillage. Cette transformation de la propriété en possession entraînera la disparition des classes sociales et l'avènement d'une société d'hommes enfin véritablement libres et égaux, qui peuvent s'organiser eux-même. Alors, à ce stade l'Etat n'a plus de raison d'être mais le pouvoir politique se composera d'une fédération de communautés solidaires, accompagnée de la justice. Il est le père de l'anarchisme.

Transition 3 :
En tout, on estime que des centaines d'expériences de création de communautés socialistes s'inscrivant dans la filiation du socialisme utopique peuvent être relevées à travers l'histoire.
Pourtant, malgré la multitude des idées des socialistes utopiques, chaque courant (du saint-simonisme au fouriérisme en pasant par le pourdhonnisme) a peu à peu décliné, laissant place à une nouvelle idéologie socialiste majeure : le marxisme.

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III. De 1815 à 1850, une idéologie brève : les limites.

A. Les difficultés propres à l'idéologie et à la période.

Du fait de la multitude de leurs analyses qui sont divergentes, les socialistes utopiques n'ont jamais connu d'unification aboutie et cohérente de leurs théories. On peut penser que c'est une des principales difficultés du mouvement.

L'idéal de modification sociale à grande échelle par diffusion des communautés et fédérations de celle-ci au niveau mondial est alors résté au niveau du simple rêve, de l'utopie. En effet, chaque communauté a connu des difficultés :
- Les communautés de travail d'Owen furent des échecs au bout de seulement deux ans car la population était trop hétérogène.
- Les phalanstères de Fourier ne respectèrent pas les presciption de Fourier, et tous furent un echec à cause de querelles internes.
- L'Icarie de Cabet, aprés s'être installée fut mal accepté et manqua donc à son but : la contagion vers la création d'autres Icarie. L'enthousiasme a vite été touché, et Cabet lui-même s'est fait expulsé de son Icarie car accusé de dictature.
- La banque du peuple de Proudhon fut un echec, tout comme l'expérience des Ateliers nationaux de Louis Blanc, qui pouvait s'apercevoir comme une réforme dans l'optique des socialistes utopiques ( les ateliers nationaux sont des coopératives ouvrières rassemblant les ouvriers d'un même métier qui seront propriétaires de l'outillage et vendront leur production, grâce à une action de l'Etat dans le but de résoudre le chômage ouvrier).

Ces difficultés tiennent surtout du fait que ces actions ont toutes été réalisées à petite échelle, sur des durées limitées et sans aucune instance centrale ou politique pour assurer leur pérennité. On peut aussi y voir des difficultés financières dues à un manque de soutien. Il ne faut pas oublier que nous sommes en période de révolution industrielle, et où donc les maux de certaines classes sociales semblent être oubliés par la forte croissance.

De plus, politiquement, les socialistes utopiques ont rencontré des difficultés : Cabet est contraint à l'exil à cause de ses thèses, Victor Considérant est poursuivi car il expose les idées fourièristes sur le plan politique.

B. La concurence du socialisme scientifique.

C'est Marx qui a désigné ces premiers socialistes d'utopistes pour deux raisons : en référance au livre de Thomas More Utopia (1516), dans lequel l'auteur imaginait une société idéale, et en raison aussi du rôle fondamental accordé par les socialistes utopiques à la volonté et à l'esprit des individus pour créer un nouveau modèle social où le bonheur des individus s'épanouit dans l'amour fraternel.
Marx et Engels ne critiquent donc pas les utopiques tant pour leur position (et leurs idéaux), mais leur critique repose sur le plan de l'action politique car ils n'aperçoivent aucune initiative historique, aucun mouvement qui soit propre au rapport de lutte entre les classes sociales. Marx voit in facto dans le socialisme utopique une étape nécéssaire au mouvement socialiste, antérieur à la lutte des classes.

Marx et Engels élaborent donc leur socialisme scientifique contre le socialisme utopique. Il qualifie leur socialisme de scientifique car il repose sur l'interprétation rigoureuse de l'histore et de l'évolution économique du capitalisme. Leur doctrine est publié en 1848 dans Le manifeste du parti communiste, et dès lors le socialisme utopique a commencé a décliné au profit du marxisme, qui s'est imposé comme l'idéologie majeure du socialisme.


Conclusion :

Le socialisme utopique fait donc partie intégrante de l'histoire du socialisme, donnant les premières bases de celui-ci : chercher l'harmonie social en arrêtant l'exploitation de certaines classes au profit d'autres. Cependant, le socialisme utopique resta donc souvent dans le domaine du rêve, et même quand les penseurs menèrent le rêve à la réalité, ce fut tout le temps un échec retentissant.

En juin 1848, l'écrasement d'un mouvement ouvrier orienta la seconde République vers une politique de plus en plus réactionnaire, préparant le coup d'Etat bonapartiste de 1851. Le socialisme utopique s'en trouva définitivement frappé à mort, remplacé par l'idéologie marxiste.

Pour autant, bien que l'idéologie a disparu de toute vie politique, il convient de noter qu'idéologiquement le socialisme utopique a eu une influence jusqu'à nos jours. On peut par exemple entrevoir la naissance de la société hippie des années 60/70 comme une communauté socialiste utopique.

Allez quitte à flouder (les posts étaient trop long, j'étais obligé), je flood une nouvelle fois en vous souhaitant bon courage, pour ceux qui vont s'attaquer à la lecture..

Et en tant qu'étudiant en sciences sociales, je vous laisse ma bibliographie !!

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Bibliographie :

Outils :
-Encyclopaedia Universalis
-Encyclopédie Wikipédia (internet)
-M. Mourre, Dictionnaire encyclopédique d'Histoire, nouvelle édition, Paris : Bordas , 1996
-J-M. Biziere (dir), Dictionnaire des biographies, Tome 5 : le XXème siécle, 1815-1917, Paris, Armand-Colin, collection Cursus, 1996
-Dictionnaire des notions, Paris : Encyclopaedia Universalis , impr. 2005


Ouvrage généraux :
-S. Berstein, P. Milza (dir), Histoire du 19ème siècle, Paris, Hatier, collection Initial, 1996
-J.Droz (dir), Histoire générale du socialisme, t.1 : Des origines à 1875 ; Paris, 1972
-J. Defrasne, La gauche en France, que sais-je, Paris : Presses universitaires de France , 1993
-H. Fréchet, Lexique d'histoire politique de la France de 1789 à 1914, Paris : Ellipses, , 1998

Ouvrages spécialisés :
-J. Bartier, R. Boudard, H. Desroches, M. Emer, 1848, les utopismes sociaux, Paris : Éditions C.D.U.-SEDES réunis , 1981
-J-J. Becker (dir), Histoire des gauches en France, volume 1 : l'héritage du 19ème siècle, Paris, La découverte, 2004
-N. Castagnez-Ruggi, Histoire des idées socialistes, La découverte, Paris, 1997
-G. Lefranc, Les gauches en France: 1789-1972, Le Regard de l'histoire, Paris : Payot , 1973
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Et juste pour continuer sur le post de Thomas, il est important de rappeler comme il l'a dit que longo mai a été crée en 1968. 1968 ça commence à remonter, et ça veut dire qu'il y a largement une génération qui est nait dans la phalanstère et qui aujourd'hui est largement en âge de réfléchir eux-même, et alors on pourrait se demander comment a réagi cette génération née dans la phalanstère, qui aujourd'hui a donc une quarantaine d'année?!

Et bien pour 1/4, ils ont fuit la phalanstère en ne voulant plus jamais en entendre parler, pour un autre quart, ils sont restés et restent vivre dans la communauté, et enfin pour la moitié qu'il reste, et c'est là que c'est intéréssant, ils sont partis essayer de monter de nouvelles communautés semblables, à petites échelles dans d'autres endroits!! Il y a en particulier quelques fermes qui fonctionnent de la même manière, avec une 20ène d'adultes, qui ont été crée par ces membres.

C'est donc intéréssant de voir qu'en grande partie, les personnes élevés dans la communauté veulent la reproduire..!

Merci bien axel pour cet exposé, j'y ai apris pas mal de chose que j'ignorai notament sur les communautés d'ouvriers.

Je suis aller voir "Into the wild" ce weekend, et je vous le conseil : l'histoire d'un jeune diplomé qui décide de tout lacher pour vivre sans aide de quoi que se soit, rejetant la société actuelle en bloque. Un road movie magnifique, il rencontre des gens merveilleux dont des hippies, enfin voila j'ai posté ça ici parceque ça rejoin un peu le sujet d'une autre façon de vivre dans notre monde. J'ai réellement aimé ce film (a voir en VO évidement)

Yes j'en ai entendu que du bien effectivement, mais si tu confirmes va falloir dépenser quelques euros pour aller voir ce film !! En plus c'est tiré d'une histoire vrai apparament non? Donc c'est encore plus interressant !!

Ca sent la socio à plein nez ce petit compte rendu d'akouel

C'est en effet tiré d'une histoire vrai, ce qui rend le film encore plus poignant !

Bon je lis ca dans la semaine, mais j'ai déjà mon idée sur le sujet étant donné que samoht m'en parle souvent.

Luicmoi a écrit:Bon je lis ca dans la semaine, mais j'ai déjà mon idée sur le sujet étant donné que samoht m'en parle souvent.

Ah ben ça c'est sur qu'il doit t'en parler souvent vu comment tu es a fond dessus :p

Arthur en droit dès que la prof parle d'organisations, de communautés ou de groupes il me regarde et fait :
"comme dans les phalanstères !!!"

ptdr

As- tu écouté bichon la vidéo d'HUgo Chavez sur le groupe Facebook. Je propose un boycot de ce groupe, car on s'accordera tous à dire que Cuba n'est pas une dictature.
On pourrait presque dire que c'est un phalanstaire insullaire. VIva la révolution, a fidel

Ça me fait pleurer d'émotion, je vais écouter la vidéo bichon et je vire le groupe !!

elle est vraiment belle cette photo.

Ça y est j'ai quitté le groupe !!

i Fidel, Hasta la Muerte !

La fameuse video

Putain ça fait bien un an que j'ai pas entendu d'espagnol (sauf nos dédicace à Fidel) mais ça fait du bien en tout cas.

Sinon pour le fond je pense qu'on est tous d'accord, c'est Chavez !